Description
PRODUIT A BASE DE VIN ROUGE (Cotes du Rhône), ce consomme bien frais, une fois ouvert vous le réserverez six semaines au frigo.
L’hypocras (prononcé : [i.pɔ.kʁas]) est une ancienne boisson à base de vin, sucrée et aromatisée aux épices. C’est une boisson connue dans toute l’Europe médiévale, où on l’a d’abord appelée « claret » ou « piment ». La légende attribue son invention au médecin grec Hippocrate, au ve siècle av. J.-C., mais en réalité, le nom d’« hypocras » se rencontre pour la première fois au milieu du XIVe siècle.
Histoire:
Selon Pline l’Ancien et selon le traité d’Apicius, on buvait déjà du vin épicé dans la Rome antique. Les travaux archéologiques récents4 d’une tombe princière celte à Lavau (Aube) ont montré qu’un mélange de vin, de miel et d’épices était aussi déjà consommé par les Celtes de la civilisation de Hallstatt (entre 820 et 450 avant notre ère).
L’hypocras médiéval est lui aussi un breuvage de vin miellé auquel on ajoute des épices et herbes aromatiques, et dont les propriétés excitantes le font interdire dans les monastères.
Dès le xiie siècle, un vin épicé appelé « pimen » (ou « piment ») est cité par Chrétien de Troyes. Au xiiie siècle, la ville de Montpellier est réputée pour faire le commerce de vins épicés avec l’Angleterre, où, au xive siècle, The Forme of Cury donne une recette. La boisson est très prisée tout au long du Moyen Âge. C’est un apéritif ou un digestif, souvent prescrit par les médecins pour faire digérer. Le sucre est alors considéré comme un médicament et, au Moyen Âge, le miel est réservé au peuple. L’hypocras était servi dans la plupart des banquets. C’était la boisson préférée de Gilles de Rais, qui en buvait, paraît-il, plusieurs bouteilles chaque jour. Louis XIV en était également friand. Elle était alors offerte comme présent de valeur, au même titre que les confitures.
En vérité, l’usage intensif d’épices coûteuses n’était pas seulement une mode, mais aussi une manière de masquer le goût d’un vin oxydé ou déviant, étant donné que le vin, alors mis en tonneau, non dans une bouteille fermée par un bouchon, se conserve très mal dès qu’il n’est plus à l’abri de l’air. Un vin quelconque rendu sirupeux et saturé d’épices pouvait se conserver beaucoup mieux et voyait son prix considérablement augmenter, ce qui était un aspect non négligeable au Moyen Âge. De nombreux traités anciens de cuisine proposaient maintes techniques pour donner une « seconde vie » aux aliments et boissons : le Ménagier de Paris contient des recettes à cet effet ainsi que plusieurs versions d’hypocras dont certaines sont appelées « clairets ».
On trouve des recettes d’hypocras jusqu’au xixe siècle. À partir du xviie siècle, le vin aux épices est généralement confectionné avec des fruits (pommes, oranges, amandes). Dès le xive siècle, certains ingrédients extrêmement onéreux tels que le musc, l’ambre 5, la cardamome, le poivre long, les « grains de paradis » et le macis faisaient partie intégrante des meilleures recettes.
Le XIXe siècle sonne le glas de l’élixir qui figurait encore dans la pharmacopée du siècle précédent.
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